logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Débat. Quatrième journée du Masa I Mobilité des artistes et des professionnels de la Culture

Débat. Quatrième journée du Masa I Mobilité des artistes et des professionnels de la Culture

Culture | -   Mahdawi Ben Ali

image article une
Un panel au cours duquel les défis se sont révélés plus nombreux que les solutions à leur apporter

 

«Que les barrières se cassent, que la mobilité se fasse et les artistes se déplacent», a scandé le slameur Burkinabé Zongo Judicael alias Albatros en ouverture du panel sur le «Renforcement de la mobilité des artistes et des professionnels de la culture en Afrique», tenu mercredi 17 avril à la salle Chistian Attier.
La mobilité des artistes est une question de viabilité économique, un potentiel de développement, un moyen de promouvoir des industries culturelles et créatives mais aussi de valoriser les différents talents du continent.


Toutefois, les conditions de circulation sont difficiles en Afrique notamment avec les défis lié à l’absence de politique de soutient à la mobilité, les tracasseries administratives même entre pays africains, les barrières culturelles et linguistiques, la non-convertibilité des devises, la faiblesse des infrastructures, l’insécurité et l’instabilité dans différentes régions du continent.


«Chez nous au Rwanda, la question du visa ne se pose pas car tout le monde, ou presque est dispensé de visa. Aujourd’hui, nous nous battons pour obtenir que notre compagnie nationale accorde des places gratuites pendant les évènements culturels. C’est compliqué de mettre cela en place mais on va y arriver», avance l’actrice culturelle rwandaise, Carole Karamera.


La question des tracasseries administratives est revenue à plusieurs reprises. Le Marocain Marwane Fachane est même venu en retard à ce panel pour avoir été interdit de passer les frontières pour «manque de carnet de santé». Il faut rappeler que les artistes n’ont pas toujours les moyens de se payer les services d’administrateurs culturels ce qui leur permettraient de se focaliser sur la création.

«Que faire?»

«Nous avons produit des études sur la mobilité des artistes qui nous ont permis d’analyser les courants de déplacement sur le continent. Ce n’est pas uniquement le déplacement d’une ville à l’autre ou d’un pays à l’autre qui pose problème. Des solutions consisteraient à renforcer l’information sur la mobilité pour ne pas subir des contraintes inattendues une fois sur place. Il faut des lignes budgétaires dédiés à la mobilité dans tous les pays», propose le gérant d’un fond sénégalais pour la mobilité, Luc Mayitoukou, qui a également tenu à rappeler que pour réussir à faire front dans cette question de la mobilité, il fallait arriver à «tisser des relations avec des partenaires».

 

Commentaires