La onzième édition du Marché des arts du spectacle africain d’Abidjan, le Masa, a baissé les rideaux, le 20 avril dernier à la salle Lougah François, sur une bonne note, avec notamment la signature d’une convention d’aide à la création d’un montant de 1 milliard de francs Cfa. Pour ce faire, le ministère de la promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique et la compagnie de téléphonie mobile, Orange Côte-d’Ivoire, ont octroyé chacun 500 millions de francs Cfa.

La totalité de cette somme est destinée à financer les projets culturels pour le «rayonnement de l’industrie créative» des artistes ivoiriens.
«C’est un financement inédit en Afrique de l’ouest qui prendra en compte les réalités des différents artistes. Il est soumis à un taux préférentiel de huit pour cent, son remboursement va s’étendre sur trois ans et est ouvert à tous les artistes et créateurs culturels âgés de 18 à 50 ans» sur le continent, a précisé le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré.

Par ailleurs, la ministre de la Culture et de la Francophonie a indiqué que plus de six-cent contrats ont été signés dans le cadre de cette onzième édition, pour soutenir l’épanouissement de l’industrie culturelle et créative.Françoise Remarck s’est, en outre, réjouie de la «dynamique impulsée» au lancement du Masa et qui peut contribuer à la richesse de notre pays.

Pour rendre hommage à la professeure Henriette Dagri Diabaté qui a «laissé des empruntes indélébiles» au service du développement de la culture, les organisateurs du Masa ont créé le prix féminin qui porte son nom et qui a été remporté par l’Ivoirienne, Leri Sankofa, pour son Afro-light imbibé de créativités, d’innovation et d’originalité qui est repartie avec un chèque de trois millions de francs Cfa.

«Depuis le début de ma carrière, j’avais l’impression que personne ne voyait mon travail. C’est une reconnaissance et un honneur pour moi», devait se réjouir la lauréate.

«Un pont solide»

Deux autres prix ont été décernés par la Communauté des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) dont le Prix du meilleur humoriste remporté par le Guinéen, Bappa Oumar, et le Prix du meilleur slameur décerné à l’Ivoirien, Nin’wlou (2000 dollars).

«En pensant à honorer cette pionnière à travers le Prix féminin dénommé Professeur Henriette Diabaté, vous avez jeté un pont solide entre le passé et le futur, vous avez surtout montré que le Masa, qui est indubitablement devenu un rendez-vous incontournable pour le monde culturel africain, a une mémoire», a estimé la présidente du Sénat ivoirien, Kandia Camara.