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Musique : Goulam, un Ep en 2011 et une Mixtape en 2013 et un Ep en 2015

Musique : Goulam, un Ep en 2011 et une Mixtape en 2013 et un Ep en 2015

Culture | -   Nassila Ben Ali

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Entre les études universitaires et la musique, Goulam a su tracer son chemin de chanteur. Le natif de Mtsamdu ya Ndzuani a su conjuguer ses talents et semble avoir convaincu dans le monde exigeant de la chanson dont il est, désormais, devenu l’une des révélations. Selon un avis de plus en plus partagé, l’auteur de “Ufitina”, “Gahoua my wife” Mbali na mimi ou encore “Dalili”, ferait partie du cercle très fermé des “jeunes talents décidés à faire les choses sérieusement”.

 

"Goulam”, Goulam Mouhoussoune de son vrai nom, est un franco-comorien né en 1991 à Ndzuani aux Comores. Tout jeune il a été bercé par les différentes influences musicales qui résonnent dans l’archipel.

La musique est pour moi quelque chose de naturel”, explique le natif de Mtsamdu qui a découvert le piano à 7 ans, âge auquel l’artiste en herbe a rencontré ses premiers spectateurs dans sa ville natale où on le voyait souvent sur scènes, dans un premier temps, en tant que musicien. A douze ans, Goulam apprendra la guitare, puis la batterie “en fratrie”, un savoir-faire qui lui permettra de créer lui-même ses propres instrumentaux.

Après son baccalauréat en 2007, le chanteur poursuivra ses études supérieures en France où il va combiner sa vie d’étudiant avec celle de chanteur. Trois ans plus tard, en 2010, il devait rencontrer celui qui l’aidera à démarrer “pour de vrai” sa carrière de chanteur.


Sa rencontre avec Grezou, puisqu’il s’agit de lui, aboutira à un premier projet, “Entre deux”, sorti le 24 octobre 2011 et distribué gratuitement sur internet. Deux ans plus tard, en 2013, il sort “Histoire de famille”, travaillé et chanté en duo avec Grezou.

 

L’opus oscille entre reggae, hip hop et parfois même électro. Un mélange de sonorités qui m’a permis d’enrichir encore plus ma culture musicale, a confié l’artiste aux multiples styles qui puise, selon lui, dans la diversité musicale pour exprimer son talent.

 

Pour l’heure, il baigne beaucoup plus dans les influences musicales de notre région de l’Afrique de l’est.

 

Une tournée en 2018

En août 2015, plus résolu que jamais, Goulam suit son bonhomme de chemin en sortant son Ep, “Retour aux sources”, un mix très équilibré de reggae, afrobeat et dance hall, combinés à des rythmes comoriens traditionnels. Ce projet le fait connaître auprès du public comorien local et celui de la diaspora en France. Cela ne l’empêchera pas d’obtenir, en 2014, son diplôme d’ingénieur en développement informatique.

Doté d’une belle voix naturelle, Goulam Mouhoussoune a appris, tout seul à chanter comme nombre de chanteurs comoriens.

 

J’ai toujours aimé fredonner les chansons que j’aimais. Je postais des vidéos de reprise sur YouTube et je recevais des encouragements des internautes. Cela m’a poussé à travailler sérieusement ma voix, dira-t-il.

 

Actuellement l’auteur de “Ufitina” – ce clip qui est passé deux mois durant sur Trace Mziki, la première chaîne musicale exclusivement consacrée aux musiques et aux artistes d’Afrique de l’Est – compte trois projets en ligne, à savoir, “Entre deux”, “Histoire de famille”, et “Retour aux sources”. Depuis 2015, il totalise plus d’une dizaine de singles.

Après les collaborations qu’il a eues en Afrique de l’Est, notamment au Kenya et en Tanzanie et qui ont été à l’origine de son clip “Mbali na mimi” sorti le 6 octobre dernier en featuring avec Kipsang (un artiste kenyan), Goulam projette de sortir un autre clip les semaines à venir.

 

Je commence à réfléchir sur un projet d’album, mais je laisse le temps à l’inspiration qui doit venir tout seul, a indiqué Goulam qui admet qu’écrire un album n’est pas de tout repos.

 

Musicalement je cherche à construire quelque chose de solide, une identité”, confiera-t-il avant de dévoiler qu’il travaille et se prépare avec son équipe à une tournée pendant les prochaines vacances en 2018 et dont les dates seront communiquées “au moment opportun”.

 

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