«C’est une agence au nom de Global Investissement. J’ai investi 100 000 francs et j’ai reçu 750 000 francs. J’ai investi hier à 15h30 et j’ai reçu l’argent à 16h30. Je fais juste leur publicité si ça peut aussi aider d’autres personnes. Ils sont en promotion et l’offre fini (sic) bientôt. Ils investissent en heure et t’envoie les sous par Mvola Telma. Clique sur ce lien pour écrire à Whatsapp et avoir plus de renseignements». Ce message, beaucoup de Comoriens l’auraient reçu ces derniers temps. Des pirates après avoir pris le compte Facebook d’un individu grâce à de l’hameçonnage, (technique utilisée par des fraudeurs pour obtenir des renseignements personnels dans le but de le perpétrer une usurpation d’identité) envoient ce message aux amis du propriétaire du compte.
Elamine, un quinquagénaire en a fait les frais il y a quelques jours. Sur son profil Facebook dont il avait perdu le contrôle, l’on loue les mérites de Global Investissement. Le message cité plus haut est envoyé à ses amis. Certains mordent à l’hameçon. «Un de mes contacts a envoyé 200 000 francs via Mvola à Madagascar», a-t-il déclaré au téléphone. Une autre aurait envoyé «30 000 francs», appâtés à l’idée de réaliser un investissement rentable aussi rapidement. Le réseau «opérerait depuis Madagascar».
«Selon nous, il s’agit de cyber-escroquerie, les pirates envoient des messages alléchants qui font croire à des gains, mais en réalité, personne aux Comores n’a été, si on peut dire, récompensé. La plupart des cas à notre connaissance ont été arnaqués en ce sens que ce sont eux qui ont envoyé les sous à des personnes se trouvant à l’étranger, notamment à Madagascar», a longuement expliqué un interlocuteur de la Banque centrale des Comores, (Bcc), sous couvert d’anonymat.
D’ailleurs, la Banque des banques a publié un communiqué de mise en garde le 27 mars dans les journaux du pays. «La Banque centrale des Comores alerte le public de la recrudescence sur les réseaux sociaux, d’offres illégales d’investissements dans des produits et services financiers provenant d’entités non agréées et non autorisées. Ces entités, telles que «Global Investissement», «Comores Investissement» et «Global Africa Finance», sur les réseaux sociaux utilisent des comptes de messagerie privée et instantanée piratés, pour diffuser un certificat d’exercice frauduleux et des offres très attractives avec des rendements élevés en un temps record via des transactions de mobile money».
Et notre d’interlocuteur de la Bcc d’insister : «Ce qu’il convient de retenir, c’est qu’on ne gagne jamais de l’argent facilement, il ne faut jamais donner du crédit à des messages qui vous font croire que du jour au lendemain vous pourrez devenir millionnaire».
