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Espèces envahissantes I L’Olepa ricini refait surface dans certains quartiers au sud de Moroni

Espèces envahissantes I L’Olepa ricini refait surface dans certains quartiers au sud de Moroni

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Une espèce de chenille, importée d’Asie via des containers, est principalement localisée dans le sud de Moroni, notamment à Zilimadju, Graphica et Club des Amis. L’Inrape est en train d’élaborer une stratégie de riposte.

 

Depuis près de deux semaines, une espèce de chenille de couleur marron, se déplaçant à grande vitesse, envahit le quartier Club des Amis au sud de Moroni. Ce phénomène dérange la population confrontée à cette situation, en raison de leur multiplication massive et de l’intrusion de ces larves dans leurs habitations, avec le risque que leurs poils urticants provoquent des irritations au contact de l’homme.

Depuis décembre 2023

Dr Issa Mze Hassani, spécialiste en entomologie – agroécologie, a informé que cette espèce invasive, dénommée Olepa ricini, (Lepidoptera ou Erebidae) est originaire d’Asie (Inde, Bangladesh, Népal et Sri Lanka), importée via des échanges de containers. L’Olepa ricini est identifié dans le pays depuis décembre 2023. «Dès les premières détections dans la zone Graphica en décembre, l’Inrape a pris des mesures de traitement dans ces quartiers infestés pour limiter leur propagation, notamment dans les habitations», a-t-il déclaré.


Le spécialiste de l’Inrape pensait avoir maîtrisé cette espèce. «Cependant, après avoir été identifié à Zilimadju puis au Club des Amis, nous sommes en train de préparer un plan de riposte maximal afin d’éradiquer complètement ces chenilles dans ces quartiers de la ville, comme nous l’avons fait en février 2022 dans la région de Mitsamihouli-Boinkou où une autre invasion avait eu lieu», a informé le chef du département Santé et production végétale à l’Inrape. Selon lui, l’Inrape, également en charge de la protection des végétaux, prendra des mesures complémentaires de surveillance des containers pour éviter de nouvelles invasions.


Selon toujours Dr Issa Mze Hassani, ces chenilles voraces s’attaquent aussi aux feuilles des plantes hôtes telles que le ricin, la banane, le gingembre, le maïs, la patate douce, le tournesol, le coton, etc. D’après les premières observations effectuées par l’Inrape sur le terrain, ces chenilles attaquent actuellement jusqu’à 7 plantes hôtes, toutes sauvages, sans impact majeur sur l’agriculture. Le papillon femelle peut pondre en moyenne jusqu’à 150 œufs.

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