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Hausse des prix des produits alimentaires

Hausse des prix des produits alimentaires

Société | -   Stagiaire

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En cette période de pluie, les prix des denrées alimentaires ont flambé au marché de Volo-volo. Il faut débourser 3.000 francs comoriens pour le kilo de thon rouge, 1.800 voire 2.000 francs le kilo de tomates, jusqu’à 2.500 francs celui d’oignons. Les vendeurs imputent cette hausse à cette période marquée par de fortes pluies. Les pêcheurs ne peuvent pas se rendre en mer à cause du mauvais temps tandis que les bateaux qui ravitaillent la capitale à partir de Madagascar sont bloqués à quai.

 

S’il est un lieu infréquentable à Moroni en période de pluie, c’est bien le marché de Volo-volo. Sur la route qui abrite le plus grand marché de la capitale, samedi 13, dans la matinée, les ordures débordent mêlées à la  boue. Une odeur nauséabonde s’y dégage.

Maman Mohamed, vendeuse de poissons, est assise à l’intérieur du marché, à l’abri de la pluie. En cette période, les étales sont peu fournies. Toutes catégories de poissons, excepté le thon rouge, sont rares et très chères. Il faut compter 3.000 francs comoriens le kilo du thon rouge.

“La hausse des prix des poissons est due au mauvais temps. De nombreux pêcheurs ne vont pas en mer, et ceux qui y vont rencontrent des problèmes en route, c’est la raison pour laquelle le prix est élevé”, justifie cette marchande, originaire de Pvanambwani.

Elle confiera que les pêcheurs leur vendent le thon rouge à 25.000 francs pour deux ou trois pièces ; elles les revendent ensuite à 3000 francs le kilogramme au marché de Volo-volo.

 

 

J’appelle le gouvernement à nous aider dans notre métier en nous octroyant des glacières car c’est ce qui nous permettra de conserver les poissons au frais, sollicite au passage Maman Mohamed,

 

avant d’ajouter que “des glacières ont été distribuées, mais ce n’est pas tout le monde qui en a bénéficié, seulement quelques uns”. “L’Etat doit nous construire des chambres froides pour conserver les poissons, cela facilitera les clients et nous autres vendeurs”, réclame une vendeuse à côté, pour éviter ce genre de problème.


“Hausse des prix à cause de la pluie”

Les tomates également sont rares. Deux marchands ambulants seulement au grand marché de Volo-Volo. Le prix du kilo varie entre 1.800 et 2.000 francs.
Un des vendeurs de tomate, Mohamed, a expliqué que “cette hausse de prix est due à la pluie car ce sont des produits qui varient selon les saisons. En cette période de pluie, les cultivateurs souffrent c’est ce qui les poussent à élever le prix des tomates”. Celles-ci sont vendues par les cultivateurs 1.500 francs le kilogramme. Mohamed propose à ce que

 

le gouvernement réagisse, qu’il mette fin à cette situation car ce business ne leur rapporte rien.


“La hausse des prix est liée au mauvais temps en mer, les bateaux ne pouvant pas circuler”, avance Maftoun, pour expliquer la cherté des oignons, une autre denrée devenue très rare.

Le peu de stock d’oignons qui reste aux Comores s’élève à 2.000 francs le kilogramme, que les commerçants revendent à 2.500 francs le kilogramme. A l’en croire, “malgré cette hausse des prix, les clients achètent car c’est un produit essentiel pour la cuisine”.

Neema Zakidine


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