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Ikoni : à la place emblématique de Bishiyoni, la ville a entériné le livre d’or de sa réconciliation

Ikoni : à la place emblématique de Bishiyoni, la ville a entériné le livre d’or de sa réconciliation

Société | -   Ali Abdou

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En présence de politiciens issus de la ville, notamment du plus emblématique d’entre eux, Said Ali Kemal, de notables et de la société civile venant des quatre coins de l’archipel, les trois grands notables des trois quartiers de la ville d’Ikoni, Cheikh Ahmed Abdou Maoulana, Mohamed Ali Nohowa et Abdillah Saandi ont procédé à la signature de l’accord de paix et de réconciliation (livre d’or) de la ville, après plus de cinq ans de conflit interne. A cette occasion la place Bishiyoni est baptisée “Place Dr Mouhtar Ahmed Charif”, pour son combat pour la réconciliation de cette ville.

 

 Le vendredi 16 février, en début de journée, la ville d’Ikoni a réuni à la place emblématique de Bishiyoni, les comoriens venant des quatre coins de l’archipel, pour être témoins de la signature de l’accord de paix et de réconciliation de la ville, après plus de cinq ans de conflit interne qui avait freiné toute initiative de développement villageois.

A l’ouverture de la cérémonie par quelques versets du saint coran, le notable Abdillah Saïd Soilihi a demandé à l’assistance de faire un duan, à l’endroit du feu, Dr Mouhtar Ahmed Charif, qui s’était battu corps et âme pour que les ikoniens se réconcilient.

 


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Avant de déclarer qu’à partir de cette date du 16 février, une place d'Ikoni portera le nom du défunt docteur Mouhtar, pour son combat en faveur de la paix. Abdillah Saïd Soilihi a rappelé que le 12 novembre 2012, Ikoni a été frappé par une crise qui a vu la dislocation de la ville dont les conséquences furent néfastes.

Et suite à une démarche menée par ses jeunes, ils ont appelé leurs pères et mères pour leur annoncer qu’il était temps d’enterrer la hache de guerre.


Une réconciliation de cœurs

 

C’est pour cette raison qu’on vous a appelés ici aujourd’hui à la place Bishiyoni, pour être témoins de cet accord de paix et de réconciliation. La ville d’Ikoni est unie à jamais, a-t-il déclaré.

 

A son tour, le grand cadi, Mohamed Saïd Ousmane a souligné que cette journée du 16 février, est une fête pour les comoriens. Puisque chaque comorien s’est battu pour que cette ville soit unie. “Et grâce à la volonté des habitants de cette cité, on ne peut que remercier Allah d’avoir permis à partir d’aujourd’hui, aux habitants d’Ikoni de vivre en harmonie”, s’est-il félicité.

 

 

Pour le président de la notabilité, Mohamed Ben Charaf, a exprimé la joie de la notabilité comorienne de voir Ikoni retrouver sa stabilité, et mettre fin à ce conflit qui a assez duré. “Merci Dieu, Merci Dieu, merci Dieu”, renchérit-il. Avant de déclarer que la ville d’Ikoni est devenue à partir de la date du vendredi 16 février, la capitale du “Anda Na Mila”.

Au nom de la ville d’Ikoni, le prince Saïd Ali Kemal a remercié les comoriens d’avoir fait le déplacement jusqu’à Ikoni pour être témoins de cette réconciliation  des ikoniens. Il a exprimé son regret par rapport à la notabilité de la région de Bambao, qui n’était pas présente à cette cérémonie.


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