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Presse : Agression d’une journaliste par les forces de l’ordre

Presse : Agression d’une journaliste par les forces de l’ordre

Société | -   Stagiaire

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La jeune journaliste du quotidien Al-fajr, Halima Hamada, a été violemment agressée samedi dernier par les forces de l’ordre, alors qu’elle couvrait une marche pacifique initiée par les enseignants du secondaire. Le Conseil national de la presse et de l’audio-visuel (Cnpa) fait part d’une forte inquiétude et appelle les forces de l’ordre à se ressaisir et éviter de tels actes qui musèlent l’information dans le pays. Quant au commissaire interrogé de cette affaire, il semblait tout simplement penser que la responsabilité de l’incident était à chercher du côté de la victime.

 

Samedi dernier, une jeune journaliste du quotidien Al-fajr a été violemment agressée par les forces de l’ordre au Lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni. La victime s’appelle Halima Hamada et est âgée de vingt-neuf ans.

Cet acte s’est déroulé dans la matinée alors que les enseignants du secondaire se préparaient à mener une marche pacifique. Cette dernière se trouvait sur les lieux à l’arrivée des forces de l’ordre.

 

Les forces de l’ordre nous ont poussés. Je leur ai présenté ma carte professionnelle pour prouver que je suis journaliste. L’un d’entre eux l’a prise et l’a déchirée. Ensuite ils ont commencé à nous frapper. Ils étaient quatre gendarmes, j’ai reçu trois coups de bâtons. Après qu’ils nous aient battus, les gendarmes nous ont embarqués au commissariat de police a expliqué la victime.


Dans son intervention, le rapporteur du Conseil national de la presse audio-visuel (Cnpa), Ali Moindjie, a déclaré qu’il s’agit d’un acte qui vise à attaquer la liberté d’expression alors qu’il ne peut y avoir de démocratie sans liberté d’expression.

Ainsi, le rapporteur du Cnpa appelle les forces de l’ordre à se ressaisir et à éviter ce genre d’agression. Car en agissant de la sorte, ils musèlent l’information. Par ailleurs, Ali Moindjie a également rappelé que le Cnpa s’était entretenu avec le chef d’Etat major de l’armée nationale concernant ce même sujet afin d’éviter ces genres d’agressions qui portent atteinte à la liberté d’expression dans le pays.

 

 

Ce sont les responsables du gouvernement qui sont à l’origine de cette violence car ils prétendent toujours que les journalistes sont curieux or ils ne font que leurs travaux en élucidant des faits réels, a-t-il ajouté.


Le commissaire de la police nationale, Nassuf Kaissan, laisse croire qu’il ne s’agit pas d’une agression. Car, à en croire ses propos, la victime est responsable de l’incident. “Elle était dans la foule des manifestants et militait aussi”, a-t-il affirmé.

Si la jeune journaliste, victime de violence policière, affirme le contraire, il est à se demander si aujourd’hui, les policiers et autres représentants des forces de l’ordre avaient le droit de frapper des citoyens pour peu qu’ils soient des manifestants…


Neema Zakidine

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