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Régime carcéral d’Ahmed Abdallah Sambi I Son principal avocat dénonce «des entraves» pour rencontrer l’ancien raïs

Régime carcéral d’Ahmed Abdallah Sambi I Son principal avocat dénonce «des entraves» pour rencontrer l’ancien raïs

Société | -   Abdallah Mzembaba

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Me Mahamoudou Ahamada a affirmé qu’aucune justification valable n’a été donnée. «Et même après avoir tenté à plusieurs reprises de reprendre contact avec Sambi, je me suis heurté à des barrières administratives, notamment», a affirmé l’avocat avant de faire savoir qu’à sa connaissance, seules cinq personnes peuvent voir son client : «le cuisinier, la personne qui fait les courses pour lui et dont les charges reviennent aux proches de mon client, un médecin, un ami de Sambi qui a dû passer par la gendarmerie pour le voir et une autre personne. Cinq personnes seulement ont accès à lui. Aujourd’hui, le permis permanent qui me permettait de lui rendre visite est déclaré non valable».

Dans un entretien avec Al-watwan, Me Mahamoudou Ahamada, avocat de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, condamné à la réclusion à perpétuté pour «haute trahison» en novembre 2022, dans l’affaire dite de «la citoyenneté économique», a dénoncé les «entraves» qui lui ont été «imposées» vis-à-vis de son client. Il a déploré «une violation flagrante de procédure et de ses droits professionnels».


A l’en croire, depuis le procès de novembre 2022, qu’il qualifie encore de «fiasco», il n’a pas été autorisé à rencontrer Ahmed Abdallah Sambi. Il s’est ainsi confié : «Mes visites ont été inexplicablement interrompues. Pourtant, aucune notification officielle ne m’a été transmise pour mettre fin à la représentation légale de mon client, ni dans l’affaire de novembre 2022 ni dans d’autres questions juridiques quotidiennes. Je rappelle que j’ai un client condamné à mort, pourtant je peux lui rendre visite. Pour dire que le raisonnement selon lequel l’affaire est désormais close ne tient pas la route. Surtout, ce n’est ni à une autorité judiciaire ni à une autorité politique de mettre fin à ma collaboration avec mon client. Seul ce dernier peut le décider, et il ne l’a pas fait».


Me Mahamoudou Ahamada a affirmé qu’aucune justification valable n’a été donnée. «Et même après avoir tenté à plusieurs reprises de reprendre contact avec Sambi, je me suis heurté à des barrières administratives, notamment», a affirmé l’avocat avant de faire savoir qu’à sa connaissance, seules cinq personnes peuvent voir son client : «le cuisinier, la personne qui fait les courses pour lui et dont les charges reviennent aux proches de mon client, un médecin, un ami de Sambi qui a dû passer par la gendarmerie pour le voir et une autre personne. Cinq personnes seulement ont accès à lui. Aujourd’hui, le permis permanent qui me permettait de lui rendre visite est déclaré non valable».

Aucun problème pour la famille

Selon lui, «ce qui est particulièrement troublant, c’est que l’attribution des permis de visite semble être entre les mains de la gendarmerie plutôt que du parquet. Il s’agit d’un non-respect des procédures judiciaires établies. Je souligne également que, malgré mes obligations continues envers Sambi en tant que son représentant légal pour des affaires civiles, sa collaboration est apparemment présumée terminée sans aucun fondement légal comme je l’ai dit précédemment».Me Mahamoudou Ahamada dénonce avec véhémence toute suggestion selon laquelle il devrait solliciter un nouveau permis de visite auprès des autorités compétentes, soulignant qu’il a droit à ce permis par défaut en vertu de son rôle d’avocat de Sambi.


Mon étonnement est d’autant plus que les permis de visite «ne sont pas délivrés par le parquet, mais la gendarmerie. La procédure est piétinée. Ils ont donné une décision qui n’est écrite nulle part sur mes visites à Vwadju. Aller voir le commissaire du gouvernement pour demander un permis, c’est inutile puisque d’office j’ai le droit à ce permis. Je n’ai pas à le demander. N’en parlons plus d’aller demander ça à la gendarmerie. C’est inadmissible».Contacté par nos soins au sujet d’une possible restriction des visites pour les proches de l’ancien président condamné, le procureur de la République a affirmé : «Je tiens à souligner qu’aucun membre de la famille de Sambi ne peut venir témoigner qu’on lui a refusé une visite».

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