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Vie courante I La ville de Fomboni confrontée à une pénurie d’eau

Vie courante I La ville de Fomboni confrontée à une pénurie d’eau

Société | -   Nourina Abdoul-Djabar

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Des citoyens crient leur colère et ignorent à quand prendra fin calvaire sans fin. D’autres régions de l’île sont affectées par une pénurie d’eau. La société justifie cette pénurie par les récents dégâts causés par les fortes pluies.

 

Depuis un certain temps, Fomboni, le chef-lieu de l’île de Mwali, connaît des perturbations dans son approvisionnement en eau, malgré sa réputation d’indépendance en la matière. Ces derniers jours ont été particulièrement difficiles. Housna Ahama, également connue sous le nom de Maman Jibril, une jeune entrepreneuse, endure un véritable cauchemar, qui la pousse à exprimer sa frustration sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook, son exutoire habituel.


Jointe au téléphone, elle fulmine : «Depuis plusieurs jours, notre quartier subit des coupures d’eau récurrentes, sans aucune explication des autorités. Il m’arrive de rester sans eau pendant plus de trois jours d’affilée. Cela affecte même mon travail. J’ai dû annuler des commandes à cause de cela. Heureusement, la pluie nous sauve temporairement. »


Cette situation n’est pas unique à Fomboni : au centre également, les coupures sont devenues monnaie courante, comme en témoigne Hilma Housseine, actuellement en plein travaux dans sa maison : «Ces coupures compliquent énormément les choses. Nous aimerions au moins être informés à l’avance. C’est une journée gâchée pour les maçons, c’est leur gagne-pain», confie-t-elle.


Contactée le mercredi 17 avril, la Sonede (Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux), a expliqué la situation. Le directeur régional, Abdoul Bastoi, qui se trouvait à Moroni, a affirmé que «les coupures sont dues aux fortes pluies qui ont entraîné le remplissage des réservoirs d’eau de boue». «Nous devons les nettoyer pour garantir la qualité de l’eau, d’où les interruptions de trois jours.

Depuis avant-hier, l’eau est disponible quelques heures pendant que nous terminons les travaux. Pour ce qui est du quartier islamique, c’est une zone mal desservie, mais nous faisons de notre mieux pour trouver des solutions. Nous espérons améliorer la situation dans un avenir proche», a-t-il assuré.

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