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Genre : Préparation de la réunion (Csw 62) de la commission de la condition de la femme

Genre : Préparation de la réunion (Csw 62) de la commission de la condition de la femme

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Consultation nationale sur “les problèmes à régler et les possibilités à exploiter pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural” en Union des Comores. Cette rencontre vise à élaborer une plateforme commune des femmes en Afrique qui transcende toutes ses différences et réunit toutes les femmes quel que soit leur âge ou leur religion, afin de porter d’une seule voix les maux des femmes africaines aux Nations unies le mois prochain à New York.

 

Une réunion de consultation nationale entrant dans le cadre de la préparation de la 62ème session de la commission de la condition de la femme des Nations unies communément appelée Csw a réuni plusieurs femmes de différents horizons dans la journée d’hier au Retaj.

L’objectif de cette consultation est d’identifier les priorités de la femme rurale comorienne et d’aboutir à une vision commune et partagée en vue de la consolidation d’un document relatif à la situation de la femme en Union des Comores qui sera présenté lors du Csw 62 qui se tiendra le mois prochain à New York après la validation par la commission de l’Union africaine la semaine prochaine à Addis-Abeba.

Selon le coordonateur résident du Snu, Matthias Naab, le Csw est le principal organe intergouvernemental mondial exclusivement dédié à la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

D’après Matthias Naab, au nom du Système des Nations unies, Onu femmes aide ainsi les Etats membres à organiser des consultations sur la Csw au niveau régional et national afin de mieux préparer les pays à identifier leurs priorités, les questions litigieuses potentielles lors des négociations et proposer une proposition commune.

 

 Cette réunion est donc une réelle opportunité pour chacune d’entre vous de s’exprimer librement afin que vos souhaits, vos priorités et votre vision soient reflétées dans cet exercice et remontent au plus haut niveau international.

 

Présente à cette consultation nationale, la directrice régionale d’Onu femme Izeduwa Drex-Briggs dit avoir constaté que les Comores regorgent de femmes instruites qui peuvent porter leurs voix plus haut et plus loin. 

Elle indique “qu’il faut une plateforme commune des femmes en Afrique qui transcende toutes ses différences et réunit toutes les femmes quel que soit leur âge ou leur religion” avance la directrice régionale Onu femme qui insistera sur le fait qu’il faut “une seule voix pour dire les maux des femmes africaines”, dit-elle.


Absence des points de vente

En effet la 62ème session de la commission de la condition de la femme est placée sous deux thèmes. Un thème prioritaire qui portera sur “les défis et opportunités pour réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et filles rurales” et un thème d’examen qui portera sur “la participation et accès des femmes aux médias et aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et leur impact et utilisation en tant qu’instrument de promotion et d’autonomisation des femmes”.

Ainsi, la ministre de la Santé chargée de la Promotion du genre indique que “nous n’avons pas le droit à l’erreur, nous devons nous poser les vrais problèmes auxquels la femme est confrontée dans tous les domaines, surtout liés aux thèmes qui seront discutés, nous devons avoir une vision commune et partagée en vue de la consolidation d’un document national relatif à la situation de la femme en Union des Comores” dira la ministre de la Santé.

 

 

Une femme rurale parmi l’assistance a élevé la voix pour dire que les “femmes rurales ne bénéficient jamais des retombées de ce genre de rencontres. Nous participons toujours à ces rencontres, mais nous ne connaissons jamais leur aboutissement” dira cette femme avant  de souligner que parmi les problèmes rencontrés par la femme rurale c’est la difficulté à se rendre dans les champs et le manque d’endroit approprié pour conserver leurs récoltes.  

Amina Soilih, agricultrice native de Mohoro, elle, mettra l’accent sur le manque de marché pour la vente des produits des femmes, que ce soit dans le domaine de l’artisanat, l’agriculture, la couture ou autres. Prenant l’exemple de la femme couturière, elle estime qu’il serait mieux que les femmes produisent et qu’elles soient payées par mois au lieu de coudre des kofia, boubous et Djoho, occasionnellement une ou deux fois par ans, pour les mariages traditionnels.

En ce qui concerne l’agriculture, elle mentionne les difficultés d’accès à l’eau pour leur culture, mais aussi le problème de vente. “S’il y avait un endroit pour la vente de nos récoltes, nous pourrions cultiver à tout moment, à condition qu’on nous aide avec le matériel nécessaire pour un travail de contre saison. Mais le contexte actuel, nous décourage” regrette cette femme plein d’énergie.


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