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Santé publique I Trois épidémies en cours prennent en étau le pays

Santé publique I Trois épidémies en cours prennent en étau le pays

Santé | -   Moinourou Moidjie

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La mauvaise fréquentation des milieux hospitaliers freinerait la lutte contre la propagation rapide des épidémies qui sévissent aux Comores. Les autorités sanitaires appellent à la vigilance et aux gestes barrières afin de lutter effacement contre ces maladies mortelles.

 

La situation de l’épidémie de choléra qui sévit actuellement aux Comores n’est pas la seule préoccupation des autorités. Elle est en effet liée à celles du paludisme et de la grippe. Malgré les efforts déployés, le paludisme demeure un problème majeur, avec une prévalence élevée dans les différents districts sanitaires du pays, notamment à Ngazidja, où il persiste depuis plus de 10 ans.


Les épidémiologistes estiment que l’une des raisons pour lesquelles ces problèmes de santé persistent est le faible taux de recours aux hôpitaux pour le diagnostic et le traitement. Un rapport récent publié le jeudi 18 avril met l’accent sur la surveillance épidémiologique du choléra, du paludisme et de la grippe, en comparant les données de la semaine actuelle à celles de la semaine précédente et des deux dernières années.


Le choléra gagne rapidement du terrain aux Comores, et les autorités exhortent la population à prendre des mesures pour limiter sa propagation. La frustration principale des autorités réside dans le déni généralisé de cette épidémie mortelle. Le pic le plus élevé de cas de choléra a été enregistré le 12 avril 2024, avec 387 cas en semaine 15, contre 212 cas en semaine 14 (il est depuis passé à 393 cas et 15 décès communautaires le 21 avril).

Choléra, une propagation préoccupante

Le docteur Ben Aboubacar Faouzouz, responsable de la surveillance épidémiologique, a indiqué que le taux d’activité grippale était de 3,8 % par rapport à la semaine 14, tandis que la moyenne des deux dernières années pour la semaine 15 était de 7 %. Bien que le seuil d’alerte pour la grippe n’ait pas encore été dépassé, il appelle à la vigilance et à la réactivité en cas de symptômes.


Concernant le paludisme, le service de surveillance intégrée des maladies et de riposte à la Direction générale de la santé a également évalué la situation jusqu’à la semaine 15 de 2024. Une augmentation des cas, notamment à Ngazidja, a été observée, avec un pic de 366 cas confirmés lors de la semaine 8 de 2024. Des mesures telles que la pulvérisation intradomiciliaire et la sensibilisation sont en cours dans toutes les localités de l’île.

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